Meeting AJR/POI pour l'annulation de la dette

Publié le

60 travailleurs, militants, jeunes se sont regroupé le vendredi 16 décembre au centre 665. A la tribune, une étudiante en lettres de l’AJR, un syndicaliste enseignant, un cheminot, Véronique Puig,  suppléante de Gérard Schivardi aux législatives de la 1ère circonscription de l’Aude, Annie Salsé, secrétaire départementale et Daniel Gluckstein, secrétaire national du POI. Voici quelques extraits de leurs interventions : 


Magali, étudiante :

 

"Nous avons adopté une motion d'amphi pour

le retrait de l'arrêté licence"

 

«  Avec l’appui ouvert de notre professeur, une motion recueille 33 signatures dans notre amphi : elle demande le retrait de l’arrêté Wauquiez, arrêt de la privatisation des diplômes, qu’on cesse de fournir la main d’œuvre gratuite aux « patrons partenaires ». Elle demande aux dirigeants de l’UNEF de ref user de mettre en œuvre cet arrêté. L’UNEF, à ce jour, continue de se taire. La situation de délabrement des études à l’Université est criante : suppression de cours dits « moins importants » et de cours magistraux, cours de traduction en littérature anglaise avec des textes sur les cours de la Bourse au lieu de Shakespeare, (…)  Nous avons démontré que la résistance cherche à s’organiser, il faut poursuivre.    »


Mathieu, militant syndicaliste enseignant 

 

"Les autorités académiques justifient

tout au non du remboursement de la dette"

 

« Il y a un hiatus entre la tranquille assurance des autorités académiques et la colère qui gronde en bas. « Il faut être raisonnable, selon elles. Les suppressions de postes sont nécessaires, il faut rembourser la dette. » Mais ils savent qu’en bas les choses sont insupportables : 32 élèves par classes, plus de surveillance. Le décret sur l’évaluation c’est l’arbitraire afin de discipliner les enseignants vis à vis des groupes de pression, associations de quartier, entreprises de bassin. C’est totalement contradictoire avec la transmission des connaissances, c’est la fin de l’école qui instruit et qui donne des diplômes reconnus. »


Jean-Pierre, syndicaliste cheminot : 

 

"Les cheminots disent : A vos fourches, ça suffit !"


Le député européen, membre du conseil régional, Robert Navarro (PS). « Je suis favorable, dit-il, à un grand service européen de l’exploitation ferroviaire. » Et le 15 novembre au Parlement européen, il vote avec la droite la mise en place du service privatisé. Lors des « Assises du Ferroviaire », tous les élus de droite et de gauche se prononcent pour « l’expérimentation de l’ouverture à la concurrence », un élu socialiste, Gilles Savary, allant jusqu’à qualifier les garanties du servicepublic « «  de ligne Maginot ! » Les cheminots, eux, disent : « A vos fourches, ça suffit ! » Il y a deux camps : les « sillons privés » et le « cadencement » sont incompatibles avec nos statuts et garanties. Nous pouvons regrouper notre camp au-delà des divergences. La conférence des militants ouvriers du 26 novembre l’a montré. Nous sommes en état de légitime défense, l’urgence : s’organiser de manière indépendante. »


Véronique PUIG, suppléante de Gérard Schivardi aux législatives de la 1ère circonscription de l’Aude

 

"Nous exigeons que les communes restent maitresses de leur sort"


« J’ai quitté le Parti Socialiste après la signature par Jospin et Chirac à Barcelone des directives européennes sur l’Energie. Je souhaite que cette campagne soit authentique. J’ai toujours soutenu Gérard Schivardi (…).

 Nos acquis sont remis en cause, les externalisations se multiplient, on diminue le nombre de fonctionnaires territoriaux. Le comité de Défense des communes que nous avons constitué a exigé que les communes restent maitresses de leur sort. Il a contribué à mettre en échec la réforme territoriale. Nous avons coalisé la résistance de près de 700 maires qui soutiennent la délégation reçue au Ministère de l’Intérieur le 19 décembre. Vous connaissez nos exigences (…)  Chaque demande d’ouverture de poste se heurte aux plans d’austérité. Ce sont des mesures infondées et accablantes.


Daniel Gluckstein, secrétaire national du POI

 

"Tout le monde est pour chasser Sarkosy, mais il faut chasser Sarkosy et sa politique"

 

« J’ai assisté, il y a quelques jours à la Conférence d’urgence à Alger, à l’initiative du Parti des Travailleurs d’Algérie et de l’UGTA, contre les guerres d’occupation et les ingérences étrangères. Il y avait un nombre important de pays d’Afrique et du Moyen Orient représentés et une très grande diversité d’opinions politiques parmi les représentants présents, mais ce qui les rassemblait tous est ceci : les interventions étrangères n’ont jamais pour fonction d’établir la démocratie et la souveraineté.(…)

En face, ils sont aux abois, ils ont un besoin urgent de réaliser « l’union sacrée ». Les mesures Merkel Sarkozy, saluées, par toute la presse, il y a une semaine sont devenues caduques : « les marchés européens sabordent le traité intergouvernemental  (!)» Pourquoi ? Tout simplement parce que, s’ils veulent éponger la dette, il faut frapper et frapper encore la classe ouvrière. 165000 emplois supprimés, des pans entiers des services publics démantelés…Insuffisant. Il faut aller plus loin encore. La Sécu est dans le collimateur.(…)

 Que dit le POI ? Tout le monde est pour chasser Sarkozy, mais c’est Sarkozy et sa politique qu’il faut chasser. Or, il y a 2 points de départ possibles : soit vous partez de la dette et vous répondez aux exigences des banquiers, soit vous partez des besoins de la population. Et les besoins de la population ce sont des revendications simples : un vrai travail, un vrai salaire, une vraie protection sociale, un vrai logement. Il manque partout des centaines de milliers d’emploi. Les banques françaises ont dans leurs coffres forts 8.000 milliards d’actifs. Y a de quoi faire ! Pour cela, il faut s’appuyer sur la mobilisation des masses qui imposeront que soient satisfaites les revendications

Le problème est chasser Sarkozy et sa politique. Le mouvement pratique des masses est celui de la résistance. Il faut l’aider à tous les niveaux : la moindre position pour la défense d’un service, d’une classe, contribue à la bataille d’ensemble qui mûrit. »

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article