ils veulent liquider nos diplômes, déqualifier la jeunesse, la plonger dans la précarité !

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Réforme » des concours, LRU, plan licence, plan campus/UMSF : ils veulent liquider nos diplômes, déqualifier la jeunesse, la plonger dans la précarité !




Avec la « réforme » des concours (circulaire du 17 octobre 2008),

c'est la fin du concours national, le même pour tous :



c Aujourd'hui nous pouvons passer le concours avec une licence, mais avec la réforme nous serions obligés d'obtenir un Master « enseignement », dont les premières maquettes révèlent que seulement un tiers des enseignements seraient consacrés à la « culture disciplinaire ».

c Il y aurait des épreuves écrites sur les « programmes du collège, du lycée » et plus sur un programme disciplinaire, une épreuve orale porterait même sur le « fonctionnement concret du système éducatif ». Des personnes extérieures au système éducatif (comme des « membres de la société civile ») feraient partie du jury de recrutement.

c Il y aurait, pour entrer dans le métier d'enseignant, un « compagnonage » non rémunéré en lieu et place d'une année rémunérée dans le cadre du statut de fonctionnaire stagiaire de l'Etat. L'Etat économiserait alors 20 000 traitements de fonctionnaires stagiaires.

c La préparation au concours se ferait non plus à l'IUFM (qui disparaîtrait purement et simplement) mais dans les universités soumises à l'autonomie (LRU) : il n'y aurait plus de concours national de recrutement qui garantit les mêmes droits pour tous les candidats.



 Avec la LRU (loi d'autonomie des universités),

le gouvernement veut privatiser nos universités, détruire nos diplômes nationaux !



c À Lyon-I par exemple, une Licence rattachée à l'UFR de Biologie ouverte en 2003 à tous les étudiants, serait fermée en 2009 et remplacée par une Licence financée à 50% par Veolia, accueillant uniquement 20 étudiants par promotion, recrutés sur dossier pour un coût de 6 123 euros par an : la LRU c'est la privatisation de nos filières et de nos universités !

c À Rennes-II par exemple, la licence Géographie est passée cette année, en application de la LRU, de 7h30 d'enseignement de géographie par semaine, alors qu'elle en comportait 15h avant le plan européen LMD (Processus de Bologne) en 2002 !


 

 Avec le plan « Campus », ils veulent livrer les bâtiments et les diplômes aux patrons.



Ce plan vise, selon la ministre, à remplacer les 86 universités de ce pays par « dix pôles d'excellence» construits par des « opérations de partenariat public-privé en matière d'investissement et de gestion immobilière » (Le Monde, 6 février), et où les entreprises « peuvent attendre des retours sur investissement.» (document ministériel sur le plan « Campus », 30 avril 2008).

Sur Montpellier, le plan campus/UMSF prévoit pour les diplômes :

« → l'intégration systématique dans les cursus de modules liés à l'insertion professionnelle, y compris au niveau doctoral...

→ la généralisation de stages en milieu professionnel, avec mise en place d'une banque de stages mutualisé;

→ l'individualisation progressive des parcours de formation...

→ la création de parcours professionnalisants... »

Bref : remplacer les cours, les diplômes, par des stages et des parcours personnalisé déqualifiant : ils veulent liquider tout caractère national des diplômes.

Comment comprendre que l'UNEF et Sud étudiant aient voté POUR le plan campus lors du Conseil d'Administration de Montpellier 2 le 7 juillet ? Ne faut-il pas l'unité pour exiger le retrait du plan campus ?


 

La LRU et la « réforme » des concours, c'est la fin de nos diplômes et concours nationaux qui nous donnent à tous des droits sur le marché du travail : c'est dans la précarité que le gouvernement veut nous plonger !

 

« Nous nous sommes mobilisés l'an dernier, pourquoi cela n'a-t-il pas abouti ? »



L'an dernier, les étudiants se sont massivement mobilisés contre la LRU. Mais ils se sont confrontés aux appareils de Sud et de l'UNEF (co-rédactrice de la LRU avec la ministre ultra Sarkoziste Pécresse) qui ont tout fait pour empêcher une manifestation nationale au ministère, pour que l'UNEF reste la seule organisation à « représenter » les étudiants, et donc à négocier la mise en place de la LRU avec le ministère. C'est ainsi qu'à Montpellier 2, lors du CA vers la fin du mouvement l'UNEF et Sud ont fait voter une motion pour « l'ouverture d'un chantier de réflexion au sujet de la mise en place de la LRU » (source : compte rendu du CA du 25 janvier consultable sur le site de l'université : http://www.univ-montp2.fr).

Pour réaliser l'unité pour la défense de nos revendications, doit-on continuer à voter l'application de la LRU et du plan campus dans les CA des universités, dans le dos des étudiants ? Ne nous faut-il pas une organisation pour aider à comprendre et à agir ?



Partout en France, des AG s'organisent, les étudiants votent leurs revendications !



A Besançon : 60 étudiants se prononcent pour le rétablissement des examens terminaux, pour un département, une salle et des professeurs pour les étudiants en Arts du spectacle, pour l'abrogation de la LRU, pour le retrait du plan « Réussir en licence » et du plan « Campus », pour le retour aux anciens critères sociaux des bourses. »

● A Paris-Sorbonne : 150 étudiants reconfirment la motion votée la semaine passée, se prononçant pour le « retrait de la « réforme » des concours », la « réouverture des postes supprimés », l' « abrogation de la LRU » (...). Un comité de 9 délégués mandaté par l'AG a été élu pour assurer la diffusion de la motion adoptée dans les TD & les amphis de la Sorbonne, et préparer la prochaine Assemblée.

Les IUT se mobilisent pour ne pas disparaître ! « Défense du diplôme national DUT ! »

Partout en France, des manifestations ont eu lieu contre la disparition des IUT, conséquence de la LRU. On peut lire dans une dépêche de l'AFP du 02.12 : « A Toulouse, qui compte 5.000 étudiants en IUT, 2.500 manifestants, selon les organisateurs comme selon la police, ont défilé au centre ville. » 300 à Tarbes, 200 à Auch, des centaines à Montpellier : les étudiants veulent défendre leur DUT diplôme national, ils ont raison !



Contre tous ceux qui veulent nous associer aux plans de destruction de nos diplômes, il nous faut une organisation de jeunes révolutionnaires !



D'où vient l'assurance de Sarkozy et de son gouvernement ? Au moment où 360 milliards sont livrés à la spéculation pour un plan de sauvetage des spéculateurs, nous l'affirmons : rien ne serait possible si la « gauche » et l'extrême gauche s'opposaient aux mesures du gouvernement. Ni le PS, ni le PC, ni la LCR/NPA ne souhaitent la rupture avec l'Union européenne, présentée comme un progrès alors que toutes les politiques de régression viennent de là !

Que l'on prenne la privatisation de la Poste, la réduction des déficits pour casser l'hôpital, l'éducation, la privatisation en marche de la SNCF, la destruction des communes, de la viticulture, les délocalisations, la liquidation du code du travail pour livrer la jeunesse à la précarité : pas une mesure qui ne se rattache à une directive européenne. Il faudrait accepter ?

Le PS affirme dans un communiqué du 14.10.08 : « sauver les banques, c'est nécessaire », son groupe parlementaire s'est abstenu face au plan de renflouement des banques le 14 octobre. La LCR/NPA, elle, explique : « on ne peut pas s'opposer sur le principe au sauvetage des banques ». Du PS au LCR/NPA, tous pour les banques ? Tous pour l'Union européenne ? N'est-ce pas cela qui fait tenir Sarkozy ? Ne faut-il pas l'unité inverse, pour nos revendications ici et maintenant, pour en finir avec le plan de sauvetage de la spéculation, pour rompre avec l'union européenne ?

Sans organisation révolutionnaire, nous serons soumis aux appareils politiques liés à l'union européenne, aux médias et aux banques. Organisés, nous pouvons tout.


 

350 étudiants ont d'ores et déjà signé la pétition de l'AJR :

• Unité pour l'abrogation de la LRU !

• Unité pour le retrait de la « réforme » des concours !

• Abrogation du plan « campus »/UMSF !


Toi aussi, rejoins l'AJR, pour en finir avec le capitalisme, la guerre, la déqualification, la destruction de tous nos acquis !

Il n'y a pas d'avenir pour nous dans le cadre du capitalisme !

Rejoins le combat pour le socialisme international, pour la révolution mondiale !

On a besoin de toi : Adhère à l'AJR !


Prochaine réunion :

Mardi 16 décembre à 18h30 au Bar le Dôme (cours Gambetta)


 


Alliances des Jeunes Révolutionnaires ; 06 85 55 48 01

blog : www.ajr34.over-blog.com

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