Compte rendu de la réunion de l’AJR du 3 avril.

Publié le

Compte rendu de la réunion de l’AJR du 3 avril.

Extraits de la discussion.

 


: « je voudrais parler de la Belgique. S’il y a des problèmes, un risque de scission entre la partie francophone et la partie flamande, c’est peut être que les deus peuples ont des divergences entre eux. Je voudrais aussi revenir sur la question de l’union européenne : que fait-on si l’on rompt, qu’arrivera-t-il après ?

Et surtout est-ce que l’on peut encore rompre avec l’UE ? »

 

S : « sur l’union européenne, il faut voir ce que cela a apporté, par exemple l’amitié franco-allemande, on ne peut pas tout critiquer. »

 

Une lycéenne : « oui, en effet, que fait-on si l’on rompt avec l’union européenne ? »

 

P : « sur la question de la Belgique, il faut voir que c’est un pays uni, et que la division va entraîner obligatoirement une division des droits sociaux : il y aura deux codes du travail. La pression des médias est forte pour pousser à la division.

Sur l’union européenne, il faut voir cela au niveau des masses, pas simplement d’un point de vue français. La dynamique de rupture entrainera d’autre forme d’entraide entre les pays, alors que les institutions actuelles sont faites pour détruire chaque avantages sociaux. On peut très bien avoir une autre forme d’union. »

 

A : « il faut se poser la question sous cet angle : peut-il y avoir un avenir pour nos droits dans le cadre de l’union européenne ? Nous avons manifesté contre la LRU, contre le plan LMD, contre-réformes mises en place par les gouvernements de droite et de gauche dans le cadre de l’union européenne. Les lycéens combattent contre la suppression des postes de profs, des sections BEP : mais l’obstacle, c’est le pacte de stabilité de Maastricht. Ensuite, la forme que prendra cette rupture, ça sera aux travailleurs et à la jeunesse d’en décider. C’est donc cette discussion qu’il faut avoir. »

 

G : « j’ai lu un tract de la FIDL : cette organisation lycéenne ne se prononce pas pour l’abrogation de la contre réforme des BEP, ils en demandent des aménagements. Cela montre que chez les lycéens aussi, il y a des organisations qui sont favorables à l’union européenne. »

 

J : « en ce qui concerne le traité de Lisbonne, je me demande vraiment comment comprendre qu’en 2008, il puisse y avoir un tel déni de démocratie. Sarkozy nous fait croire que si une majorité a voté pour lui, il peut se passer de nous consulter. Et les journalistes, pourquoi ne réagissent-ils pas ? Même l’opposition ne proteste pas.

Ensuite, si l’on va vers la rupture, il faudrait avoir un plan, quelque chose de bien à proposer. »

 

: « c’est la nature même de l’union européenne qui pousse à balayer la démocratie, les peuples, pour casser nos droits. Les journalistes sont payés par des journaux qui appartiennent à des grands groupes financiers. Ils ne vont pas se faire le relais d’une orientation contraire à l’union européenne. C’est pour cette raison qu’il nous faut une organisation indépendante.

Le plan de rechange, c’est un gouvernement qui renationaliser ce qui a été privatisé, qui redonnerait du travail à la jeunesse, qui garantirait des diplômes nationaux, qualifiant et reconnu. Donc un gouvernement qui romprait avec le LMD, la LRU, le plan Fillon sur les lycéens, donc qui liquiderait les institutions de l’union européenne. »

 

J : « on se réfère beaucoup à la révolution française, est-ce qu’en 2008 on va devoir utiliser la violence ? Sur les journalistes, j’ai vu qu’après la victoire du vote NON 2005, l’édito de libé insultait les gens qui avaient refusé le TCE, c’est assez incroyable.

D’ailleurs au moment de la LAU, j’avais bien expliqué dans le cadre de l’AJR que les médias avaient tout fait pour ne montrer que les affrontements avec la police et ne disaient rien du contenu de la loi. »

 

G : « au moment des présidentielles, on a bien vu que le seul qui parlait de la rupture avec l’union européenne a été traîné dans la boue par les médias. On traitait des questions de personne plutôt que du programme. »

 

P : « sur la question de la violence, on a bien vu que le passage de la féodalité au capitalisme ne s’est pas fait en douceur. Maintenant, il faut utiliser tous les outils de la démocratie, la liberté d’expression, l’organisation, pour défendre nos droits. »

 

: « est-ce suffisant d’utiliser les outils de la démocratie ? On voit qu’il y a des gens qui refusent d’entendre et de comprendre. Beaucoup ne sont pas informés, donc est-ce vraiment suffisant ? »

 

: « on remarque sur la question de la violence, que les premiers à l’utiliser, c’est l’appareil d’état. Il suffit de regarde ce qu’il s’est passé en 1936, en juin 68 ou encore récemment dans les mobilisations étudiantes et lycéennes pour voir que l’appareil d’état utilise la violence et les provocations contre nous.

On parle de révolution en terme barbare, mais en Irak, la barbarie, c’est qui ? C’est l’armée américaine qui torturent, assassinent, liquident un pays et un peuple entier. C’est le capitalisme la barbarie. Contre cela, nous avons besoin de nous organiser, de défendre nos droits. »

 

D : « la situation n’est pas désespérée. L’an dernier, lors de la conférence au Mexique contre la fraude électorale au profit du candidat pro Bush, il y a eu 100 000 personnes réunies. Cela montre qu’il existe une résistance, un espoir.

En Bolivie, au Venezuela, des dirigeants, poussés par leur peuple, vont jusqu’à renationaliser des entreprises, contre la politique américaine de privatisation. Il y a une résistance massive partout dans le monde.

Sur le rôle des médias, c’est normal qu’ils ne nous aident pas à nous mobiliser, ce n’est pas vraiment leur rôle. »

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article